La séance plénière, animée par Patrice De La Broise et Virginie Julliard a pour objectif de présenter les nouvelles règles d’encadrement de la thèse, depuis les réformes des conditions doctorales du 7 août 2006, ainsi que les attendus et modalités d’un accompagnement contractualisé.
Il s’agit pour les doctorants de construire scientifiquement leur projet de recherche, en adoptant une méthode, en utilisant des savoirs théoriques et des observations de terrain et en dégageant une problématique à laquelle il tenteront de répondre. Ce travail fait l’objet d’un engagement contractuel du doctorant au près de son directeur de thèse.
Françoise Bernard, vice-présidente du Conseil National des Universités, prend la parole afin de détailler les modalités de la sélection annuelle de candidats. Cette année, le CNU a comptabilisé 287 inscrits, pour 220 dossiers examinés. 71 candidats ont été qualifiés, soit 32%, parmi lesquels une très forte proportion de chercheurs en SIC.
Valérie Carayol, Directrice du MICA, nous présente ensuite les enjeux soulevés par la Charte de Thèse qui existe depuis 1998. Si la charte initiale a pour but de garantir aux étudiants et aux directeurs de thèse un déroulement pérenne des années de doctorat et est approuvée par le Conseil d’Administration des universités, elle n’a néanmoins aucune valeur juridique et peut être modifiée, ce qui implique de grandes disparités entre les différents pôles de recherche.
La charte précise que la thèse doit être considérée comme un projet personnel et professionnel, ce qui permet d’inscrire et valoriser la démarche. Les encadrants sont dans l’obligation d’émettre des recommandations sur le sujet et la faisabilité de la thèse, en accord avec le doctorant, ainsi que de le suivre pendant toute la durée de ses recherches (établie à 3 ans). Un accent est également mis sur la protection des écrits, leur publication et leur valorisation, ainsi que sur les procédures de médiation en cas de conflit ou de difficultés.
Mais certaines associations de doctorants ont pointé des manquements dans les chartes réécrites par les universités, notamment en ce qui concerne la qualité de l’encadrement (nombre de doctorants par directeur de thèse) ou la garantie de durée d’un doctorat. Leur jugement est plutôt sévère : 44% des doctorants signent des chartes dégradées, voire très dégradées pour 19% d’entre eux.
Il a ensuite été prodigué quelques conseils méthodologiques aux doctorants (organisation du temps, relations avec les autres chercheurs…) afin de les aider à réaliser leur thèse dans les meilleures conditions. Une place a également été accordée aux différentes questions de l’auditoire. Il a été soulevé le problème du nombre de doctorants par enseignants chercheurs, très variable selon les universités, ainsi que la délicate question du plagiat doctorant/maître de thèse.
Françoise Bernard a clôt la séance avec quelques précisions sur les attentes du jury du CNU, sur ce qu’est une « bonne thèse » ainsi que sur l’aspect professionnalisant du doctorat, au-delà de l’unique métier d’enseignant chercheur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire